🇵🇪 PUNO >> CHULUMANI 🇧🇴

Me remémorant la tentative de vol que nous avions subi à Cuba, j’avais écrit que « face aux nombreuses techniques et tentatives de vol, un voyageur au long cours développe naturellement une expertise presque paranoïaque de la vigilance…sans aucune garantie de succès éternel ». L’éternité n’aura duré que deux mois. C’est au terminal de bus de La Paz en Bolivie, qu’une foudroyante et maligne vitesse d’exécution aura eu raison de la veine que j’avais jusque-là : mes notes des deux premiers mois de voyage, un vieil appareil photo familial et la pellicule que j’utilisais depuis Copacabana (frontière entre le Pérou et la Bolivie sur les rives du Lac Titicaca) disparurent à tout jamais. Peu de photo donc de la quiétude des rives du Lac Titicaca entre Copacabana et La Paz, aucune photo de la vertigineuse arrivée à La Paz par El Alto, de la route la plus dangereuse du monde entre la Cumbre de La Paz (4700m) et Coroïco (1700m), de la liaison jusqu’à Chulumani obstruée par une monstrueuse coulée de boue que je franchirai malgré tout les jambes enfoncées jusqu’aux genoux. Aucune photo non plus, plus tard, du parcours entre Potosí et San Pedro de Atacama au Chili, via le Salar de Uyuni. Je ne me ré-équiperai qu’une fois arrivé à Santiago du Chili.